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Animation enfants – Sept./Oct. 2015 1/2

Bonjour,

Catherine et Nelly (2 amies) m’accompagnent cette année pour 6 semaines sur la Grande Ile Rouge (c’est ma 4ème rentrée scolaire). Leur mission sera essentiellement auprès des enfants scolarisés par AIDEDUFA, en attendant la rentrée des classes. Cette approche en expression française se veut ludique (écriture, coloriage, découpage, lecture, jeux, chants, danses…). Le plaisir est partagé entre ces enfants, Catherine et Nelly. Elles sont secondées par un instit, enseignant à Lavibahiny et un jeune scolarisé en seconde. Chacun profite également de ces échanges en langue française et malgache.

Les instits, comme je le précisais l’an dernier dans mes précédents messages, maitrisent mal le français, le comprennent mais ont de grosses difficultés à l’oral. Une succincte formation après le bac de 2 sessions de 3 jours/an. Rappelons que le français n’a été réintroduit qu’en 1990 après presque 20 ans de malgachisation. Seuls ceux qui fréquentaient les écoles d’expression française ont pu continuer des études supérieures ou continuaient leur études en France Cette année, les résultats au bac sont catastrophiques ; 39,40% de réussite – régression de 8 points par rapport à l’an dernier.

Actuellement de nombreux débats autour du système éducatif, mise en avant de la gratuité dans le public depuis 2013, mais toujours pas à ce jour mis en application… les caisses sont vides… le pays est au bord de la crise sociale. Diriger un pays après 5 ans de crise n’est pas facile. Cette crise a laissé de nombreuses séquelles, tant sur le plan politique que social ou économique. Le gouvernement souhaiterait constituer un fond spécial destiné à encourager la création d’emploi. L’Ariary (monnaie locale) est dévalorisé, il est question de le rehausser de 50 % sa valeur afin d’éviter l’explosion sociale.

Hery Rajaonarimanpianina, Président de la République élu en octobre 2013 (dont j’ai vécu la campagne l’an dernier) après une transition de 5 ans suite à un coup d’état, aura fort à faire. Vous avez eu sa visite la semaine dernière en France : négociations en cours, appel aux investisseurs… des miettes encore pour le peuple malgache : 90% de la population aux conditions de vie désastreuses. Quand il nous arrive d’aborder le sujet, les gens sont fatalistes, ils ne croient plus au changement. Les jeunes n’ont pas de travail, bien souvent après le bac ou quelques années d’université, ils sont chauffeurs de taxi, vendeurs ambulants… Bref, c’est un vaste chantier !

En revanche, nous, nous continuons à apporter notre petite goutte d’eau en scolarisant plus de 230 enfants. Nous préparons activement cette rentrée, je suis rôdée quant à l’organisation. Cette année la « grande » Catherine et Nelly m’épaulent tous les AM (le matin elles prennent les enfants en charge de 8h à midi en 2 groupes).

Je vous brosse un tableau morose, mais rassurez-vous, nous vivons plein de bons moments, nous faisons plein de rencontres sympa. Les gens sont toujours aussi accueillants, les enfants adorables, vraiment du donnant-donnant. Catherine et Nelly ouvrent grand les yeux, les oreilles, s’émerveillent, s’étonnent… il y a de quoi, comme moi la 1ère année… les 3 retraitées s’éclatent.

Nous aurons encore deux temps forts, celui de la visite médicale tout ce WE et la rentrée des classes pour le 6 octobre. Ensuite, nous espérons nous lâcher un peu, tout en sachant qu’il y a toujours à faire pour l’association. Un certain nombre des enfants que nous prenons en charge n’ont toujours pas d’acte de naissance et nous souhaiterions continuer à les accompagner dans cette démarche comme le faisait Sophie.

Joël va bien, nous le voyons tous les matins, il a récupéré le catamaran et repris les traversées du fleuve pour les gens de Lavibahiny. Nous sommes allées passer une journée là-bas et nous nous sommes baignées dans l’océan indien et profitons bien de l’environnement et les gargotes de Faraf n’ont plus de secret pour nous et avons testé tous les beignets de la ville et le préféré est celui à la banane…

A plus tard…. Bises à tous

Monique

 

 

 

 

 

 

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Le projet de la villa capricorne 2011

Projet de construction de bâtiments sur le terrain dit «  Villa Capricorne »

Le chantier va démarrer fin mars 2011 à la fin de la période cyclonique

Un terrain de 4000m² situé à proximité du quartier ciblé (Anosinakoho-Ville) mis à notre disposition par la mairie de Farafangana nous permet d’envisager la construction de bâtiments destinés à l’accueil des bénéficiaires.

Ces nouveaux bâtiments comprendront :

  • Une grande salle polyvalente pour soutien scolaire, cantine, visite médicale, réunions.
  • Une cuisine
  • Un bloc sanitaire.
  • Un château d’eau

Réfection d’une digue et construction d’une seconde.

La priorité étant la digue (gabion) qui sera édifiée intégralement par les bénéficiaires avec l’aide des opérateurs économiques de Farafangana ainsi que le camion de la commune pour le transport des matériaux.

Alimentation en énergie

Le projet comprend aussi l’édification d’un château d’eau, associé à une pompe électrique alimentée par des panneaux solaires.

L’électricité de l’ensemble du projet sera fournie par des panneaux solaires.

Ces éléments ont été chiffrés et font partie du budget prévisionnel.

Soutenez-nous! Faites un don

A/ Construction de trois corps de bâtiment, sur plots de 0,60m.

Un bâtiment en semi-dur de 15m sur 3,50m destiné :

  • Cantine scolaire
  • Réunion des bénéficiaires
  • Soutien scolaire
  • Petit logement des encadrants extérieurs
  • Accueil des visites médicales
  • Artisanat (tissage de nattes)

Ce bâtiment sera doté de panneaux solaires et d’un château d’eau, avec une pompe à eau solaire.

Une cuisine de 5x5m en semi-dur

Un bloc sanitaire

B/ Réfection et aménagement de digues de protection contre la montée des eaux.

Achat de blocs de roche et grillage – transport par camion et main d’œuvre.

C/ Jardin potager communautaire.

Jardin potager communautaire

D/ Vues du projet « villa Capricorne »

Masse projet

Vue d’ensemble

Grand Bâtiment

Bloc sanitaire

Bâtiment cuisine

Cotes grand bâtiment

Cotes bloc sanitaire

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Enquête aux familles

Farafangana : quartier d’Ambohitrabo.
Enceinte Ambatoabo Kidy.
Madagascar

Effectuée le 27 octobre 2008
par l’association AiDeDuFa (aidedufa.org)
assistée par Dr Arthur pour la Fondation Raoul Follereau.

Fondation Raoul Follereau

NB: Ces données ont été recueillies dans chaque foyer en partant du principe que les personnes interrogées sont de bonne foi.

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Ces 12 familles se composent toutes d’au moins une personne atteinte de la lèpre au degré 2 (exception en 1A, un homme de degré 0 considéré valide dans ce rapport d’enquête).
Parmi ces 14 personnes atteintes de la lèpre (degré 2), la moitié est très handicapée soit :
1 amputation pieds et mains, 4 mutilations pieds et mains, 3 mutilations pieds.
Ces malades sont majoritairement âgés soit une moyenne de 59 ans (extrêmes non retenues de 2 personnes prétendues nées en 1908 et 1982).

La source de revenus de ces familles provient surtout du travail des malades :

● 6 sont journaliers chez les Sœurs pour 1.000 ariary par jour
● 4 mendient en ville
● 2 fabriquent des balais
● 3 sont inactifs.

Alors que parmi les personnes valides, seulement 7 personnes sont actives :

● 3 sont journalières chez les Soeurs
● 3 fabriquent des balais
● 1 est cultivateur à l’extérieur.

Quelques questions sur les besoins en PPN, établissent une consommation moyenne par personne et par jour de 792,29 ariary. Le tableau suivant établit la consommation de l’ensemble des habitants de l’enceinte.

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Ces familles habitent dans 6 maisons en dur, soit deux logements mitoyens par maison.
Pas d’adduction d’eau, ni de branchement électrique alors que l’enceinte abrite un bloc sanitaire et une borne fontaine et que les maisons sont équipées d’interrupteurs, de prises, et d’ampoules économiques.
NB : Borne fontaine Jirama en fonctionnement à environ 100m de l’entrée de l’enceinte (prix du seau = 50 ariary). Puits à 150m (eau non potable, gratuite).

Les logements comportent deux pièces séparées par une demie cloison en dur avec deux fenêtres à volets et une porte. La cuisine est accolée au logement, une porte et une fenêtre, pas de cheminée.
Au nord du terrain, près du bloc sanitaire, est implantée une salle de « réunion » de construction tradititionnelle (environ 40m²); autre partie commune, au centre, un kiosque.

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Physiquement, les malades sont essentiellement aidés au quotidien par des femmes et des enfants.

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Les soins et les médicaments sont totalement pris en charge par les Sœurs pour les malades et leurs descendants directs.

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La population de l’enceinte d’Ambatoabo kidy est très vulnérable en raison du faible pourcentage de personnes potentiellement actives (moyenne d’âge des personnes valides : 14 ans), et d’un problème d’encadrement pour les jeunes et des enfants (soutien scolaire).

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Propositions d’action de l’association AiDeDuFa

  • Nettoyage

AiDeDuFa peut assurer un service de nettoyage des maisons et du bloc sanitaire après un décrassage sérieux. Condition sine qua non : l’eau à l’intérieur de l’enceinte.

Suite à un entretien ce jour avec le directeur de la Jirama, la seule solution raisonnable semble être de faire un forage et d’installer une pompe à main. Un système de filtre est parait-il possible pour rendre l’eau potable.

Nous pouvons nous occuper de réunir des devis (Jirama secteur privé et l’installateur privé pour l’ONG Agro Action Allemande).

  • Alimentation

AiDeDuFa peut préparer et porter des rations repas pour les malades et pour les malnutris (sur conseil médical).

  • Administratif

Toutes les données de cette enquête sont orales. Il est possible de les vérifier en constituant des archives pour les cartes d’identité et les extraits de naissance ainsi que de mettre en place aide et assistance pour les sans papier.

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