Newsletter

Newsletter N°5

Sommaire du petit Journal n° 5

Les enfants et les familles
1. Yvan
2. Scolarité
3. Santé et pouvoir d’achat.
4. Les cases
5. Enquête sur le quartier et action : Rentrée Anosinakoho 08

● L’Atelier
6. Dossier au Conseil Général de Loire-Atlantique
7. Les Domaines et les topos
8. La nouvelle municipalité
9. Début de formation hiver austral 08

Festivités
10. Journée de la Femme
11. Enregistrement d’un CD

Documentations et besoins
12. Fibres naturelles
13. Energies renouvelables
14. Toiles de voiles ou cirées

Le cocasse et divers de la vie
15. Dr Jean Paul, Dr Babory, Dr Gisèle
16. Denise à 120 ans
17. La tong du géant
18. Distribution de cartables
19. Les dahala

Les enfants et les familles

1. Yvan

Certains d’entre vous se sont inquiètés des dégâts que nous avions subi suite au passage du bien nommé Yvan le cyclone, dans la nuit du 19 au 20 février ! Les nouvelles ne sont pas franchement fraîches mais…sèches. Yvan est entré à Madagascar par l’île de Ste Marie, au nord-est, puis s’est laissé descendre au dessus des hauts plateaux jusqu’à la pointe sud… Trombes d’eau, rafales de vent à 200km/h, mais surtout crue impressionnante des deux fleuves qui se rejoignent à Farafangana.
Anosinakoho notre quartier “cible”, devint cité lacuste pendant 24 heures.

L’eau monta d’un mètre, la plus importante inondation de ces dix dernières années. Les cases sont toutes conçues sur pilotis de 30 à 80 cm : Le quartier fût donc totalement submergé.
Nous avons pu faire héberger 80 personnes dans un entrepôt au sud du quartier (nous détenons les clès du bâtiment Morvy, premier projet d’installation de notre atelier). Les familles étaient donc réunies à l’abri, entre Morvy et Promexfa (un autre lieu désafecté de la société caféière malgache).
En alerte cyclonique, les écoles ferment, les églises aussi… Tous ont présent à l’esprit Gretel, le cyclone de 1997 dont l’oeil passa sur la ville, heureusement Yvan ne s’est pas approché à moins de 300km !

La crue fut telle qu’une nouvelle passe s’ouvrit dans le banc de sable entre les fleuves et l’océan, et le 21 au matin, chacun regagnait ses pénates… humides.

Une longue expérience en la matière permis de gérer rapidement la réinstallation ; cependant, si certains prévoyants avaient posé les planchers sur les fermes des charpentes, le bas des murs restaient gorgés d’eau (matière terriblement absorbante puisque en tiges de palmes de ravenale).
Nous avions pu distribuer de grands sacs poubelles noirs (don français qui fut précieux), et le maigre balluchon des affaires personnelles n’avait pas trop souffert.

La famille Marie Brigitte (Elysé, Anita, Elido, Odilon, Noëline), en zone non-inondable dans un quartier voisin, eut finalement moins de chance : leur taudis de tôles s’est effondré dans la nuit, leur maison faisant partie du programme des reconstructions étaient encore en cours… ils furent hébergés dans un autre quartier par des membres de leur famille alors que le père gardait le chantier.

Ces catastrophes génèrent beaucoup de vols et il est impensable d’abandonner, ne serait-ce que des bois… à Anosinakoho, les pêcheurs ont gardé les habitations assis dans leurs pirogues.
Le papier et l’eau ne font pas bon ménage ! Encore et toujours des extraits de naissance et des cartes d’identité dilués : à refaire ! Les écoliers consciencieux ont fait de la copie : faute de manuels scolaires, les cahiers de cours constituent toute la documentation et doivent se conserver tout au long du programme. Nous avons donc organisé une nouvelle distribution de cahiers.
Deux quartiers de Farafangana se souvinrent plus longtemps d’Yvan : les poteaux électriques abattus ne furent remplacés que 25 jours plus tard.

Problèmes de communication, de réfrigération et autres tracas… Nous vivons dans l’un de ces quartiers.

Ce fut le dernier cyclone de la saison !

Le 15 mars, la fée électricité recouvra une partie de ses pouvoirs ; un des groupes électrogènes de la ville avait souffert et les quartiers furent réapprovisionnés en alternance d’un jour sur deux. Nous avions le privilège de l’entraînement, mais beaucoup de retard à rattraper… C’est fou ce que ce petit engin ordinateur peut apporter et enlever !

Le 23 avril, « Rideau »! Le deuxième groupe tombait en panne et toute la ville fut privée d’électricité… Toute ? Non ! Une frange étroite de pirates-commerçants, entre l’hôpital et la banque, avaient transporté des congélateurs personnels dans leur boutique et vendaient des sachets-glaçon (un seul bloc à casser au maillet). Cette ligne bénie était alimentée par le petit groupe électrogène de la pompe à eau de la ville et nous commencions à faire des réserves au cas où !

Quelques révélations plus tard (le groupe neuf alloué à la Région avait été intercepté par une autre Région 300 kilomètres au nord, le groupe en panne depuis plus d’un mois attendait toujours une hypothétique réparation), les lycéens sont descendus dans la rue.

Le 29 avril, la grève fut menée par le lycée public ; situé dans notre quartier, les lycéens sortaient également d’un mois de coupure. Manifestations violentes, jets de pierre dans les cours d’écoles, carreaux brisés, une revendication : pouvoir finir le programme et réviser avant les examens. Nous sommes en automne, la nuit tombe à 17h30, et les cours s’arrêtent !

Le 1er Mai tout rentrait dans l’ordre… Des miracles ! Le groupe électrogène neuf venait juste d’arriver de Mananjahary, le groupe loué entrevoyait une pièce neuve !

Seules séquelles : L’éclairage public est passé d’une ampoule tous les quatre poteaux à… aucune ! Les quartiers sont toujours délestés un jour sur deux… sauf celui du lycée !

 

2. Scolarité

Seuls 6 enfants sur 46 n’ont pas la moyenne générale et tous les arguments pour ne pas l’avoir obtenue (hospitalisation, circuit d’enseignement public, scolarisation tardive). Nous avons fait un classement interne à AiDeDuFa, basé sur les moyennes et le rang dans la classe. Ce tableau permet de surveiller l’évolution des élèves et de déclencher une alerte en prévenant les parents et en proposant un soutien. Il est prévu pour l’année prochaine, de mettre à disposition des familles les résultats afin qu’elles puissent participer plus activement à la scolarité des enfants… Il ne faut pas oublier que tous les enfants travaillent le soir autour de l’unique lampe à pétrole de la maison.

Le soutien scolaire est encore au stade expérimental. Après 4 semaines de cours extra-scolaires en janvier et février et une progression de 60% des résultats scolaires des enfants concernés, l’idée a été suivie avec un autre groupe et une autre méthode : études pour les sept enfants en classe de 11ème. A ce niveau, ils commencent à avoir des leçons à apprendre, et quelques devoirs ; les institutrices ne proposent une étude qu’à partir de la 10ème…

Nous avons donc décidé ce nouveau programme pour Mars, et Avril (Prochain bilan aux compositions de fin de mois, mais à priori, résultats identiques au premier essai) ! Il semble cependant que l’étude dirigée soit une bonne solution. Pour pouvoir être proposée à tous les enfants, il faut un local près de l’école (nous en reparlerons dans le paragraphe Atelier).

Les deux mois passés, l’étude des 11ème a été faite sur place, dans l’une des classes de l’école Ste Marie.

Voilà pour la petite histoire :

Entre 4h30 et 4h45 : Nettoyage des classes par équipe tournante ! Les tables bancs sont dressées sur le côté pour facilité la tâche à cinq petits balayeurs qui projettent vers la sortie de minuscules bouts de craie, des haricots brisés et du sable. Sur la varangue, les enfants qui ne sont pas de corvée se précipitent pour récupérer les craies (succédanées de billes). Mais les haricots ? Ils n’intéressent que le responsable de la pelle à ordure… Ce sont les bûchettes locales : en décembre les écoliers doivent apporter 30 haricots rouges et les écolières 30 haricots blancs soit environ 1500 haricots par classe pour les séances de calcul de l’année.

4H45 : Cloche ! Sortie des enfants ou entrée en études… Les 7 s’installent pour trois quarts d’heure de devoirs, de jeux ou de discutions : tables, numération, écriture, copie, réflexions :
La tomate devient-elle légume comme écrit au tableau ?
Comment compter de 100 en 100 de 5000 à 6000 avec une autre méthode que celle-ci : “Je mets 5000 dans ma tête et 100 sur mes doigts ???” (François)…

Si vos enfants désirent exposer dans leurs classes la vie scolaire à Madagascar, surtout n’hésitez pas ! Nous sommes tous à votre disposition pour répondre aux questions et envoyer des documents.

 

3. Santé et pouvoir d’achat

L’automne s’installe et comme à chaque changement de saison, le paludisme attaque. Trimestre très fort avec 72 malades dont 4 hospitalisations et une naissance par césarienne (Alexandrine petite sœur de Rosana et d’Alexandre). Toujours des bains à la maison pour les problèmes de peau : champignons, une seule gale, plaies infectées, crasse… Dr Claude est toujours le principal médecin traitant et le stock de médicaments constitué en décembre nous permet maintenant d’évaluer plus précisément les besoins sur une année.

Quelques chiffres pour les 100 bénéficiaires de l’association :

  • Vermifuge Mébendazole : 800
  • Antibiotique Amoxicilline : 1000
  • Aspirine : 500
  • Multivitamines : 500

La prescription des antipaludiques donne une évaluation de 75 crises par an…
Le conditionnement des médicaments en boîtes de 1000 est pratique pour le rangement, mais contestable pour les états de stock : nous allons faire des sachets de 100 avant de recevoir le complément de commande prêt à partir pour Pharmacie Humanitaire.

Coût indéfini puisque nous pouvons obtenir parfois obtenir des gratuits.

L’aide alimentaire a été suspendue au mois d’avril, puisque elle est totalement dépendante du pouvoir d’achat des familles. En effet, ce mois est la pleine période de pêches à la langouste et aux camarons, produits qui se revendent entre 2 et 3euros le kilo alors que le poisson n’est acheté que 80 centimes le kilo. Nous avons donc modifié l’aide en participant à un prêt pour l’acquisition d’une pirogue et en remplaçant quelques filets usagés.

Actuellement, une famille de 7 personnes a besoin de 1 euro 70 par jour pour le riz et les PPN (sel, huile, sucre, café, pétrole, bois de chauffe, savon) et de 80 centimes d’euros pour l’accompagnement (légumes, poisson ou viande ou oeuf) soit 75 euros par mois. Gageure dès que la mer est mauvaise ou moins poissonneuse !

Il faut donc envisager de reprendre les distributions de riz mi-mai. La prochaine récolte de riz est prévue en juin, mais les prix baisseront-ils ? Nous cherchons des solutions d’échanges de vivres contre travail ou formation, l’alphabétisation reste prioritaire et nous n’avons malheureusement toujours pas de local…

Coût minimum mensuelle des distributions de riz : 15 euros

Phénomène intéressant en avril : Les malades du mois sont essentiellement des adultes (15 sur 17). Alors qu’auparavant, nous n’avions que des consultations d’enfants, il semble que les adultes aient décidé d’arrêter l’auto-médication (les médicaments se vendent à la pièce au marché, entre les fruits et les légumes)…

 

4. Les cases

Il y a tout juste un an, nous commencions cette action de rénovation et de reconstruction pour les familles bénéficiaires les plus démunies.

Aujourd’hui, la onzième case est en cours de finition : La famille de Solange (Larissah, Oliviah, Julien et Rodin) va avoir un toit personnel sur un terrain que lui a donné son grand-père ; Basil (père d’une famille AiDeDuFa) a été employé comme charpentier, et est aidé par notre jardinier.

La prochaine réhabilitation de la liste (famille Gilbert : 14 personnes dont José, Joceline, Josvah, Ferlin et Jean) est en “commande”.

Ces constructions en bois sont de plus en plus chères. En raison de la déforestation galopante, les matériaux viennent des coins de brousse les plus reculés, à dos d’hommes ou en pirogue.

Deux essences indispensables :

  1. L’eucalyptus, les bois ronds ou carrés, rouges ou blancs arrivent au port fluvial de Farafangana (Anosinakoho) : armature et charpente d’une case soit une vingtaine de jeunes arbres de 5m (le bois rond), vingt madriers (le bois carré) et une centaine de perches.
  2. Le ravenale, symbole de Madagascar, est pour le toit, les murs et le plancher, soit également une vingtaine de ces plantes arbres en quatre parties bien spécifiques : les raty, le falafa, le rapaka et les tady. Les palmes se posent sur le toit et sont attachées par des lanières tirées des tiges. Les tiges des palmes sont enfilées sur des lattes de bambou pour confectionner les murs. L’écorce du tronc, soit deux plaques par pied, est disposé en plancher et sera recouverte par une natte tissée en jonc. Ces matériaux sont déposés dans notre jardin portés par de filiformes mais costauds broussards et repartiront en deux tours de charrette à bras vers l’emplacement de la case.

Aménagement intérieur : Nous avons en projet de créer des modèles de rangements simples et réalisables par toutes… Pour le moment, la coutume est de tendre une corde en travers de la case et d’y superposer les vêtements. Aurons-nous le temps cet hiver avec les Marias diplômées ? (cf. Atelier – 4. Début de formation)

Un grand merci à tous les donateurs et parrains qui nous ont permis de reloger ces gens dans des conditions décentes… Sans vous, rien n’aurait pu se faire !

Coût total des 12 cases : 650 euros

5. Enquête sur le quartier et action : Rentrée Anosinakoho 08

La population du quartier cible de l’association, Anosinakoho, nécessitait une enquête approfondie. Nous n’avons pas l’intention de privilégier des familles au détriment d’autres et il était important de visiter les 135 cases et de connaître les 612 personnes du quartier.

Un mois d’enquêtes soit cinq matinées par semaine avec deux aides : la couturière d’AiDeDuFa, Romualdine qui est aussi l’épicière chinoise du quartier (précieuse puisqu’elle vit là depuis 1962 et connaît tout le monde), et Jojo, notre employée de maison.

Notre questionnaire est une adaptation d’une enquête effectuée par une ONG dans les bas quartiers de Tana. Le quartier, déclaré insalubre à la fin des années 40 par le Préfet de l’époque, a été classé “communauté indigène” : aucune propriété du sol. Cependant, 58% sont propriétaires de leur maison.
Deux zones, entre le fleuve et les rizières, traversées par une rue centrale : Anosinakoho-Est, 43 habitations, et Anosinakoho-Ouest, 92.

 

En moyenne, les cases font 15m² et abritent (pas toujours efficacement) 5 personnes.
La population est étonnamment bien répartie : 51,6% féminine et 49,4% masculine. Un peu plus de 60% sont des enfants entre 0 et 14 ans. 35% des adultes sont analphabètes mais 74% des enfants sont scolarisés. Une femme sur 5 sait tisser le jonc pour faire des nattes. 30% de sans papiers (à faire ou à refaire).

26 familles sont actuellement en grande difficulté soit 144 personnes dont 11 femmes seules, et 92 enfants entre 0 et 14 ans dont 43 non scolarisés.

Action possible si nous trouvons le financement : Scolariser à l’école publique ces 43 enfants les plus défavorisés, aider ceux qui sont déjà inscrits (12) en leur fournissant un cartable garni pour la Rentrée. Cette très bonne idée de kit scolaire a été lancée par le gouvernement il y a plusieurs années, mais il s’avère qu’une organisation logique reste impossible et les parents n’inscrivent pas leurs enfants faute de moyens pour acheter les fournitures. Les kits scolaires sont distribués aux enfants déjà inscrits en classe et dont au moins un des parents possède une carte d’identité. Cette année, distribution pour deux classes : les 11ème, qui ont reçu un cartable garni en janvier et les 12ème, en avril !!!!

Avec 15 euros, un enfant pourra être inscrit dans une école publique, et avoir un cartable à la Rentrée : les fournitures pour l’année entière, une blouse et une tenue (jupe plissée ou short et chemise blanche)!

Nous ne savons pas encore quelle tournure future peut prendre cette action puisque nous n’avons pas la structure nécessaire (temps et énergie) pour absorber 43 enfants en parrainage individuel, même uniquement scolaire… 64 enfants sont actuellement parrainés !

Nous pourrons prendre des photos à la remise des kits et nous demandons aux bailleurs éventuels de nous faire confiance dans le suivi de l’action pour la Rentrée 09/10 (une analyse plus précise de l’enquête de quartier sera terminée début Juin : tout complément d’information sur le site Internet.)
Cette action Rentrée Anosinakoho 08, pour pouvoir aboutir, doit être ficelée fin juin 08 : inscriptions dans les écoles, achats des fournitures, confection des blouses et des tenues… Les extraits de naissance, indispensables, pourront être fait tout au long de l’année : fournir aux parents demandeurs une carte d’identité, leur permettre de se déplacer en brousse, réunir des témoins, assister les analphabètes…

Un immense merci à ceux qui désire nous aider… L’action aura pour priorité, les plus jeunes, les non scolarisés et évoluera en fonction des dons !
Afin de nous organiser au mieux, adressez vos dons à l’ordre de AiDeDuFa chez Mme Catherine Chesné 3, rue d’Erlon 44000 Nantes avec pour objet : Rentrée Anosinakoho 08

Coût de l’action : 55 X 15 euros soit 825 euros.

 

L’Atelier

6. Dossier au Conseil Général de Loire-Atlantique

L’opportunité de ce dépôt de dossier de demande de subventions nous a fait réfléchir à nouveau sur l’emplacement du futur atelier : l’entrepôt que nous avions visé s’est avéré non adapté puisque sans terrain, il n’y avait donc aucune possibilité d’extension ou de diversification des actions… de plus, le titre de propriété n’étant pas actualisé, les démarches risquaient d’être laborieuses.

Nous nous sommes donc tournés vers un terrain domanial nu, comme le receveur des Domaines nous l’avait conseillé et le projet d’une construction neuve en semi-dur, sur pilotis puisque le terrain possible est inondable.

  • Atelier de fabrication et création : 80m²
  • Magasins de stockage: 3 X 25m²
  • Atelier d’initiation pour les mères de famille : 25m²
  • Atelier linguistique et soutien scolaire : 25m²
  • Petit Musée et vitrine de AiDeDuFa : 20m²
  • Equipements sanitaires et infirmerie de premiers soins : 20m²
  • Bureau : 12m²
  • Logement responsables et intervenants : 50m²
  • Maison modèle : 24m²

Total d’occupation au sol : 480m² soit 250m²+ 167m² (coursives et varangues) pour le bâtiment 1
Terrain nu pour aménagements extérieurs et extensions éventuelles : 3500m²
Soit terrain de 4 ares.


Plan de situation à Farafangana


Implantation à Fenoarivo nord

Emplacement ciblé : Fenoarivo Nord, terrain domanial nu au nord des lieux anciennement dit Topo., Douanes, et Rossy. (Plans bâtiment voir site Internet.)


Plan des bâtiments

Evaluation du projet : 20.000 à 30.000 euros (50 millions d’ariary).
Demande de subvention au Conseil Général : 5.000 euros

 

Annexe au Projet (Mars 2008)

Farafangana, chef lieu de la Région Atsimo Atsinanana (Sud-Est) de Madagascar : 16 564 km²
1 005 200 habitants. Le littoral de 150 km n’a aucun accès portuaire, la réfection du réseau routier est en cours.

La politique gouvernementale a exposé ses Engagements et ses Défis dans un projet de développement (MAP Madagascar Action Plan) avec des objectifs fixés pour 2012. Les actions du projet s’inscrivent toutes dans le programme MAP.

Scolarisation, soutien scolaire, prescolaire et éducation parentale (Engagement 3, Défis 1,2 et 6)
L’action de AiDeDuFa a pour but d’évaluer les besoins afin d’aider les familles et les structures concernées à trouver des solutions par le biais d’enquêtes menées sur les quartiers les plus défavorisés.

Première estimation pour la Région : 1/4 des enfants scolarisables fréquentent l’école, 70% de la population est analphabète.

Maison modèle (Engagement 8, Défi 4)
L’action veut démontrer qu’il est possible de vivre dans des conditions décentes (logement et alimentation) pour une population en dessous du seuil de pauvreté (60% vivent avec moins de 6 euros par mois).

Pisciculture et Potager (Engagement 7, Défi 3) (Engagement 8, Défi 4)
Les rigueurs du climat (inondations, cyclones), et la baisse mondiale du pouvoir d’achat augmentent les périodes de disette (estimation de la Région pour 2008 : 6 à 8 mois). L’action présente des modes de reconvertions adaptés et accessibles.

Santé (Engagement 5, Défis 3 à 8)
La priorité de l’action est la prévention et l’information. L’expérience de plusieurs années de visites médicales permet de proposer une intervention auprès de divers organismes locaux et notamment dans les établissements scolaires (actuellement sans plus aucune structure adaptée).

Formation professionnelle, Artisanat (Engagement 1, Défi 7) (Engagement 4, Défi 5)
L’action a pour but de motiver une population inactive, tributaire d’une économie saisonnière : cultures d’exportation (café, poivre, girofle) et pêche maritime traditionnelle. Des stages de formations techniques pour les jeunes sont indispensables : Les deux structures existantes, une école ménagère (capacité 60 élèves) et un lycée technique (données du MAP pour 2005 : 19% d’élèves terminent les études de collèges) sont réservées à une classe de privilègiers.

Les nattes de jonc de Farafangana sont réputées à Madagascar ; les retombées économiques profitent aux revendeurs. L’action, par le biais du commerce équitable, de la formation et de la création, a pour objectif d’accéder au professionnalisme et de réduire les intermédiaires.

Etat civil et Pièce d’identité (Engagement 8, Défi 3)
L’analphabétisme, l’habitat vétuste, les inondations et les problèmes archivistiques entraînent des démarches permanentes pour obtenir la preuve de son identité. AiDeDuFa souhaitent étendre cette action à tous les natifs démunis de la ville. Par manque de structures et de ressources humaines, la Mairie ne peut faire face, seule, à cette vaste tâche.

L’Association ne poursuit aucun but lucratif, et n’a aucun caractère politique ni confessionnel (Statuts. Article 1), son action de soutien à la population est encouragée et facilitée par les autorités locales.

Manifestations culturelles (Engagement 6, Défi 10)
Il est remarquable que les familles déshérités retrouvent une dignité visible lors de leur participation.

 

7. Les domaines et les topos

Les démarches dans ces deux administrations demandent une bonne provision de patience, de la disponibilité et un véhicule pour traverser la ville d’est en ouest : l’intéressé est également coursier et duplicateur entre les deux services. Nous avions un peu d’entraînement avec le premier projet d’atelier et le bâtiment Morvy, mais nous avons découvert les joies du métrage : le premier repérage qui consiste à faire une évaluation approximative du terrain demandé a eu lieu en février… Dépôt du dossier de demande de mise à disposition gratuite des 40 ares près du fleuve le 22 avril et affichage au District pour 15 jours. Le second repérage doit se faire ce mois-ci, il fixera la superficie exacte du terrain puis le dossier attendra à nouveau 30 jours d’éventuelles oppositions . Ensuite, il pourra partir à la direction des Domaines de Tananarive pour la décision du mode d’attribution.

On peut espérer avoir une réponse en septembre !

8. La nouvelle municipalité

Afin d’ajouter une pièce de poids à notre dossier, nous avons demandé au conseil municipal de se réunir pour valider le projet. L’emplacement est anciennement celui du port fluvial qui actuellement est situé à quelques centaines de mètres, à Anosinakoho… Les conseillers après avoir délibéré à deux reprises nous ont remis l’arrêté municipal n° 12-08/CM/CU/FA : AiDeDuFa peut installer son complexe humanitaire pour une durée illimitée. Merci messieurs !

La décision finale viendra du Ministère… mais c’est déjà ça !

 

9. Début de formation hiver austral 08

Les quatre adolescentes qui sont scolarisées depuis trois ans à l’école ménagère Maria Goretti vont passer leur examen de fin de formation en juin. Il est donc urgent que nous lancions l’atelier AiDeDuFa. Il est prévu de l’installer provisoirement dans notre maison et de commencer dès le mois de juillet.
Programme de la formation sur 9 semaines, 4 jours par semaine du 1 juillet au 7 septembre. Rémunération des adolescentes : 10.000 ariary par semaine (57% du smic) et (elles pourront préparer leur repas sur place).

Semaine n°1 : Découverte de l’atelier, et du matériel mis à disposition (tissus, fils, boutons…) Organisation de l’espace et des rangements (collectifs, de récupérations, personnels). Les consignes d’hygiène !
Les vêtements : Laver le linge par couleurs, apprendre à visiter le linge propre : marquer les réparations à faire (pièces, reprises, boutons…), les faire ! Le but : constater et réagir avant l’irréparable.

Semaine n°2 : La poupée et son bébé. Réalisation du patron en carton par chacune. Coupe, couture, tri du kapok… montage du corps. Evaluer les besoins exactes de matières, commencer à établir un prix de revient.

Semaine n°3 : Vie et habillage de la poupée. Reproduire un motif (calque/tissu) pour la broderie des yeux et de la bouche, et de la frise du lamba (paréo). Broder ! Confectionner les habits : coupe, couture.

Semaine n°4 et 5 : Même chose en rectifiant les erreurs et en comptant le temps nécessaire à la réalisation (suite et fin de l’évaluation du prix de revient). Le but : Pouvoir répartir les tâches en fonction des capacités et des facilités de chacune. Assurer les commandes ! Nous espérons vendre les poupées de chiffons au profit de l’association. L’atelier pourra se poursuivre en septembre dans la Classe du jardin et les couturières seront rémunérées équitablement.

Semaine n°6 : Les cartables. Réfléchir ensemble sur le patron et l’établir. Calculer les fournitures nécessaires et le prix de revient. Confection d’un cartable.

Semaine n°7 et 8 : Organisation et répartition pour optimiser la réalisation. Le but : faire 50 cartables solides (L’an dernier, nous avions été aidés pour l’achat des cartables et les enfants avaient été ravis. Cependant, le matériel que nous pouvons trouver sur place se dégrade à une vitesse étonnante et nous avons passé l’année en réparations : doublage et fermetures éclair… A coût égal, nous devons pouvoir disposer d’un matériel utilisable à l’année.

Semaine n°9 : Préparation de la Rentrée des petits. Marquage de tout le matériel (blouses et tenues, cahiers, trousses, et cartables). Garnir les cartables en fonction des fiches de demandes. Distribuer ! Nous avions tout d’abord pensé faire les blouses et les tenues des écoliers, mais cette année encore, Romualdine (la couturière attitrée) s’en occupera… Le but : L’année prochaine, l’atelier sera en mesure d’assurer les besoins de l’association.

Coût estimatif de la formation (cartables compris) : 300 euros.
Prix estimatif de Kemba et son zazamena (la poupée cf. Photo) : 20 euros.

 

Les Festivités

10. Journée de la Femme

Comme l’an passé toute la gente féminine d’AiDeDuFa était présente pour le défilé (on peut le dire sans vraiment mentir puisque seulement 3 absentes mais 5 garçonnets en substitution). Départ prévu à 7h à la station service, démarrage effectif deux heures plus tard… attente réglementaire ! Nous avions un carton de biscuits pour la longue pause au stade où les autorités se sont permises la même marge de retard pour les kabary (discours interminables lancés des tribunes à la foule imperturbable malgré la pluie (mars est le mois des pluies abondantes mais nous avions deux parasols !).

Les enfants ont joués à ramasser les papiers de biscuits, tout d’abord les leurs puis un ratissage systématique du terrain : Une belle démonstration de nettoyage !

 

11. Enregistrement d’un CD

Cinq morceaux de musique traditionnelle : Hira Gasy

  • Ô ry malagasy havana (Eh! Les familles malgaches)
  • Manao hazafady (S’il vous plait)
  • Ô rila (Ambiance)
  • Kanakana mandro (les canards se baignent)
  • Raivo a (chanson pour Raivo)
    et un morceau composé par un jeune garçon de Farafangana, Tena : Ara haba (bonjour)

Répétés depuis deux mois dans le jardin par 16 femmes AiDeDuFa, ils viennent d’être enregistrés (le 14 mai). Le CD sera disponible en juillet ! N’hésitez pas à nous le demander, il y aura plusieurs arrivages en France avant la fin de l’année.

Prix: 10 euros.

 

Documentations et besoins

12. Fibres naturelles

La flore de Madagascar présente un taux d’endémisme élevé ; les estimations au niveau des espèces varient entre 81 et 86%. A titre d’exemple, on peut citer :

  • 100% des Pachypodiums (plantes grasses)
  • 97% des Palmae (palmiers)
  • Sur les huit baobabs (Adansonia), sept sont typiquement malgaches.
  • 91% de Cyatheaceae (???)

Extrait de “Madagascar fenêtres”. Vol 1, éditions : Cite
… et voilà que les interrogations recommencent ! Nous sommes frustrés de ne pouvoir accéder à l’Internet et comme toute chose inaccessible, il nous semble que la solution est là.

Nous cherchons à identifier les plantes et surtout à utiliser des fibres naturelles pour le tissage, la tapisserie et la broderie. L’aloès, l’ananas, les palmiers, le sisal, les écorces d’hafotra…

Comment les traiter pour obtenir les fibres, comment les reconnaître ?

Les seuls ouvrages que nous ayons sont sur les plantes médicinales… beaucoup de recettes souvent truculentes, mais très très peu d’illustrations !

Maux de Dents :
Anandrambo* (??) (Prendre leurs racines) + 7 jeunes feuilles de Fanory* (??) + un piment coupé en 7 + 7 fourmis rouges + un peu de savon noir + un peu de sucre = gratter les racines, les nettoyer, mélanger le tout avec les feuilles et faire une application sur la joue de la dent malade à l’extérieur, et mettre un peu de gingembre, rajouter de l’eau et en mettre dans le trou du nez correspondant à la dent malade.
Le signe (*) signifie que la plante nommée a sa photo dans le Ravi-Maitso : Mais où peut on se procurer le Ravi-Maitso illustré ? Livre d’auteur A. Descheemaeker.

En un mot, nous sommes preneurs de toutes informations et documentations par messages ou pièces jointes de 100ko maximum et aussi par photocopies ou CD à déposer chez Catherine Chesné (le quartier général d’AiDeDuFa en France, où les voyageurs pour Farafangana viennent se charger un peu… Prochains départs : 4 juillet, 12 août, 3 septembre…)

L’identification des plantes de notre région servira également de données pour les enfants (en fait, citadins) qui pourront découvrir la nature et apprendre à la respecter. Cette sensibilisation “goutte d’eau”, nous semble indispensable face à la déforestation galopante et à la cueillette anarchique démultipliée par l’accroissement de la démographie et de la pauvreté… Un plus qui va de paire avec l’idée du lexique des formes et des matières et le projet du futur potager !

 

13. Energies renouvelables

Le projet de bâtiment AiDeDuFa est situé sur un terrain où toutes les conditions sont réunies pour créer un exemple d’autonomie d’énergie : face à l’océan sous les alizés… éolienne, et généreusement exposé au soleil… solaire. L’ère du service électrique semble totalement révolu et de toute façon, il est actuellement impossible d’obtenir légalement un raccordement à la Jirama (JIro = électricité, RAno = eau, Malgache) et ce depuis plus d’un an jusqu’à nouvel ordre… Cette entreprise publique est totalement dépendante du pétrole (groupes électrogènes), n’attendons donc pas d’améliorations immédiates et profitons en pour prouver qu’il existe d’autres solutions.

Nous cherchons donc des techniciens bénévoles, intéressés par le projet, pour nous aider à décider de nos besoins et installer la chose !

Etant donné les moyens financiers de l’association, nous ne pouvons proposer aux intervenants que l’hébergement, la bonne volonté de tous et la bonne humeur de chacun…

Nous devons tenir compte des conditions subtropicales, vents parfois violents, inondations… conditions climatiques rudes !

14. Toiles de voiles ou cirées

Les pluies abondantes et les enfants trempés réclament des solutions efficaces. Nous avons pu faire une distribution de k-way, il y a deux ans grâce à une collecte en France… en ce moment, une nouvelle opération est lancée ! N’hésitez pas à déposer les imperméables et les K-way trop petits pour vos enfants chez Catherine Chesné.

Toutefois, nous pouvons confectionner sans problème des ponchos et des vêtements de pluies mais nous n’avons pas la matière première.
Nous avons pensé aux voiles réformées, de bateaux, de planches, de parachutes…

Connaissez-vous des clubs près à nous céder leur vieux matériel ?

Nous pourrions également en doubler les vanneries de rangement dans les cases, faire des sachets qui durent (indispensables au quotidien, seuls emballages existants)…

Il est en projet de faire venir un conteneur… Avez-vous une idée de local de stockage gracieux dans la région nantaise ? Cette solution décoincerait beaucoup de choses et nous pourrions lancer des actions de récupérations…

 

Le cocasse et divers de la vie

15. Dr Jean Paul, Dr Babory, Dr Gisèle…

Nous vous en avions déjà parlé, mais depuis les résultats de l’enquête il est criant d’évidence que la population se fait soigner par des docteurs au titre usurpé. Les sages-femmes sont en tête, faiseuses d’anges, elles achètent les médicaments au marché pour les revendre au prix fort en prescription de leurs actes (l’avortement est strictement interdit à Madagascar, même dans les cas extrêmes de viol)… les risques d’infections sont élevés et difficiles à détecter : Omertà !

Des affichettes en français annoncent que les médicaments de la rue tuent, encore faut-il parler français et bien sûr savoir lire…

Les infirmiers, les dentistes les pharmaciens sont appelés Docteur. Il faut sans doute palier le nombre des diplômés : moins de 3000 médecins pour toute l’île… 18.500.000 habitants !

De plus, Farafangana n’est pas le premier poste demandé, pour ne pas dire punitif…

 

16. Denise à 120 ans

Encore une découverte lors de l’enquête aux familles : l’arrière grand-mère de Solotiana a déclaré avoir 120 ans. Sourde mais alerte cette brave femme est peut-être née en 20 ! Elle n’a pas de papier, ne se souvient pas être allée à l’école mais reconnaît tout le monde et ne manque pas de venir nous saluer… L’analyse des âges sur la population des 613 personnes d’Anosinakoho est suffisamment édifiante pour contrer l’affirmation de Denise : la tranche d’âges des plus vieux (de 56 à 83 ans) représente à peine 6% des habitants…

Denise, sans âge, a donc été déclarée doyenne du quartier… un honneur !

 

17. La tong du géant

Le compagnon de la grande poupée Kemba qui accompagne AiDeDuFa dans toutes les manifestations n’est pas tout à fait né. Cependant le pied droit d’un encore plus géant peut être chaussé !

La récupération assidue des tongs abandonnées et échouées sur la plage nous a inspiré cette fantaisie à nos moments perdus… Joël a des milliers de photographies d’elles en liberté et projette de monter une exposition à Farafangana puis à Tananarive.

Aurais-je le temps de faire la tong gauche?

18. Les dahalo

Initialement et toujours voleurs de zébus, ils sont de plus en plus nombreux et s’en prennent maintenant fréquemment aux maigres biens des gardiens : marmites et couvertures. Ces hommes sont armés et selon la rumeur, ont toujours un complice en place.

Un soir, vers 6h, nuit bien tombée, des appels insistants au portail : les chiens aboient. Nous sommes assez isolés, et il n’est pas dans les habitudes des gens de rendre visite après le coucher du soleil de peur d’un coup de machette. Joël hausse le ton et demande aux visiteurs de se nommer. Toujours la même réponse : une phrase lancée d’une voix timide que nous n’arrivons pas à traduire… Un peu agacé, Joël les braque du faisceau de ses 1000 luxes halogène et il se trouve nez à nez avec deux treillis habités par de jeunes recrues à bicyclette sans lumière mais équipés chacun d’un M16 ou quelque chose d’approchant, mais énorme. Ils demandaient simplement leur chemin : les pauvres garçons étaient égarés dans l’obscurité la plus complète avec pour mission la garde rapprochée de M. le Chef de Région qui se trouve être notre voisin à deux cents mètres. Joël leur indique l’endroit : “Merci Papa”, répondent-ils très respectueusement…

Heureusement, nous n’habitons ni Lumumbashi, ni Johannesbourg !

Les conseils

Tarif inchangé des cotisations de parrainage, soit 30 euros par trimestre

A l’ ordre de l’ Association AiDeDuFa

A envoyer à Catherine Chesné, 3 rue d’Erlon 44000. Nantes Tél. 02 40 35 47 30

Ceux qui désirent opter pour un prélèvement automatique peuvent demander à recevoir les documents nécessaires.

Un reçu fiscal pourra vous parvenir à la fin du mois de janvier de chaque année, sur simple demande.

L’enfant que vous parrainez peut recevoir du courrier à notre boîte postale ou électronique.

Nous vous conseillons vivement de toujours passer par notre intermédiaire et de ne pas communiquer votre adresse afin d’éviter les tentations d’abus de votre générosité, du côté des familles.

Poste  : Ne dépassez pas les envois de plus de 350g, et respectez le format lettre demi A4.

Internet  : Message inférieur à 50 KO.

Sophie et Joël DAVID
Vohitrarivo-Ambohitrabo
BP : 51
309- FARAFANGANA
Tél. : (00 261 20) 73 000 25 précédé de « Télé planète » 0891 655 600
Tél. : (00 261 20) 32 41 033 94 précédé de « Télé planète » 0891 655 600
Site Internet : www.aidedufa.org
email de Sophie et Joel : fano.david@yahoo.fr

Merci d’avoir eu la patience de lire ce N°5 et surtout n’hésitez pas à nous envoyer des messages pour des précisions sur les points et les actions qui vous intéressent.

Un grand merci aux donateurs qui nous permettent de concrétiser les projets!

Un grand merci aux parrains qui assurent le quotidien !

No comments yet.

Add your response